Premier Atelier Régional de Formation de Formateurs

Etat-nation, Ethno-nationalisme, Globalisation, session de lancement du 5 au 10 décembre 2002 à Saint-Denis (France)


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Co-organisé avec l’Institut Français de Géopolitique (Université Saint-Denis, Paris VIII). Avec le support du Conseil de l’Europe et du Ministère des Affaires étrangères.

 

 

Etat-nation, Ethno-nationalisme, Globalisation

 

Le réveil du nationalisme et les mouvements particularistes en général ont marqué l’action politique et les débats des années 90 et nous suivront probablement durant le nouveau millénaire.

La majeure partie des soi-disant Etats-nation du monde sont en fait des Etats multiculturels et se doivent de l’accepter. Dans les régions où le nationalisme de type occidental est moins enraciné, d’autres formes similaires de particularisme sévissent. La question est donc de savoir quelle direction prendre pour l’avenir. De plus, depuis peu, un nouvel ordre international a émergé. La plupart des pays développés ont légalement renoncé à une part de leur souveraineté lorsqu’il s’agit de protéger les droits humains et sont, en fait, en train d’en abandonner une autre part dans le cadre des relations et des échanges économiques.

Le fait multi-national et le déclin de la souveraineté sont deux défis fondamentaux pour la vieille idée d’Etat-nation. Quelles solutions devons nous y apporter ? Devons nous chercher à sauver ce qui peut l’être de l’ancienne idée? Nous pourrions peut être y arriver en restaurant un minimum d’isolationnisme, redevenu à la mode. Les programmes politiques sont en effet adaptés afin d’arriver à “ maîtriser la progression du flux migratoire ” et pour “ l’élaboration d’une politique relative aux étrangers et au marché du travail qui préserve un rapport équilibré entre la population autochtone et la population étrangère ” (Le Temps, 32.2.2001).

Selon le même genre de conception isolationniste, beaucoup de petits et nouveaux pays plein d’assurance voudraient se séparer de leur environnement : les partisans autrichiens de M. Haider ont une aversion profonde pour leurs voisins Slaves du Sud, lesquelles vivant à la marge des Balkans refusent d’être perçus comme des “peuples balkaniques”, et de nombreux Européens de l’Est préfèrent se voir comme des « Européens du centre » (ainsi dans leur imagination « l’Europe de l’Est » semble s’éloigner en direction de l’Océan pacifique !). Les habitants de pays beaucoup plus grands et développés s’inquiètent au sujet de l’appartenance de leur pays à un ensemble transnational plus important; l’adhésion à l’Union Européenne en est le meilleur exemple. Qu’en est-il des politiques d’immigration ? Une nation peut-elle simplement décider de ne pas vivre avec les membres d’une autre ? Si ce n’est pas le cas, pourquoi ?

Il y a bien sûr une alternative. Nous devrions peut être nous féliciter de la déconstruction de l’Etat nation, à la fois de manière interne et externe, et chercher des alternatives sérieuses. Cela pourrait signifier le développement d’un ordre international fort ou « cosmopolite ». Mais un risque se fait une nouvelle fois sentir. C’est celui de la « Pax Romana ou Americana », d’un ordre international imposé par le plus fort. Gagner la paix et une sécurité relative au détriment de l’indépendance n’est pas une option attirante, et permet aux défenseurs d’un Etat uninational et traditionnel d’arguer que ce modèle les préserve au moins d’une globalisation impérialiste. Il doit pourtant y avoir d’autres options qui vaudraient la peine d’être recherchées.

Telles sont les questions abordées par l’atelier “Etat-nation, Ethno-nationalisme et Globalisation”. Elles se prêtent parfaitement à un travail en commun : des spécialistes des pays de l’Union Européenne, particulièrement de France, et des spécialistes ainsi que des étudiants de l’Europe du Sud-Est devraient joindre leur efforts sur ces sujets.

 

Préparé par Nenad Miscevic

 

 

Conclusions générales

 

L’atelier de Saint-Denis, organisé en partenariat avec l’Institut Français de Géopolitique de l’université Paris 8, est la première des activités à avoir été organisée et lancée dans le cadre du programme plus vaste des Ateliers Régionaux de Formation de Formateurs que Transeuropéennes entend mettre en oeuvre durant une période de trois ans. De fait, cette réunion a été l’occasion d’une première tentative d’application concrète des idées alimentées par le conseil scientifique de Transeuropéennes.

Globalement, il ressort de cette expérience que le principe qui a guidé l’élaboration de ce premier atelier était le bon. Il consiste à dire que les jeunes universitaires de l’Europe du Sud-Est souffrent du manque de visibilité de leurs travaux et que les échanges intellectuels qu’ils peuvent entretenir sur un plan régional avec leurs collègues sont très insuffisants, les troubles des dix dernières années ayant favorisé les cloisonnements nationaux et, par conséquent, intellectuels. L’ouverture d’un espace de travail, d’échange et de motivation intellectuels en commun représente donc un préliminaire à la reprise d’une coopération qui était vivace avant les périodes troublées des années quatre-vingt-dix. Elle permet également d’envisager, toutes chose égales par ailleurs, de rendre plus visibles l’expression d’un monde intellectuel jeune et dynamique et la production académique d’une partie, jusque-là, reléguée de l’Europe.

Durant l’atelier de Saint-Denis Paris-8, l’autonomie des jeunes universitaires invités et leur prise de parole ont été les manifestations les plus frappantes de leur vitalité intellectuelle et de leur désir d’entreprendre un échange de travail. Malgré la qualité des intervenants proposés par les organisateurs afin d’alimenter les débats (Yves Lacoste, Stéphane Yerasimos, Nenad Miscevic…), il est rapidement apparu qu’il convenait de laisser une plus large part que celle prévue initialement aux travaux en groupes durant lesquels chaque participant proposait une recherche à mener sur les dix-huit à vingtquatre mois d’atelier et qui était discutée par les membres du groupe. Cet aménagement a été le résultat d’une requête émanant des jeunes universitaires eux-mêmes. Celle-ci a montré, par ailleurs, leur implication dans le projet à moyen terme des ateliers.

A l’issue de la réunion de Saint-Denis Paris-8, chaque participant s’est engagé à réaliser un travail de recherche sur un sujet convenu et débattu au sein du groupe, ce dernier étant modéré par un professeur senior. Trois groupes ont été formés et un protocole de communication et de travail à distance a été convenu pour alimenter l’échange entre deux réunions de travail (celui-ci sera d’ailleurs amélioré durant l’atelier suivant de Ljubljana). Il a été également projeté que la prochaine réunion serait accueillie par l’université de Maribor en Slovénie au début de l’été 2003. Par ailleurs, l’objet de la prochaine réunion ainsi que la production ultime et concrète de leurs travaux qui feront l’objet d’un colloque dans une université de l’Union européenne ont été convenus. Ceci permettra de démontrer toute la pertinence d’un travail coopératif intellectuel dans la région des Balkans et du rapprochement de celui-ci de l’Europe occidentale.

 

Synthèse préparée par Christophe Ingels

 

 

Participants

 

Edina BECIREVIC – Née en 1967, elle vit actuellement à Sarajevo. Elle a obtenu un Master en Communication et Médias à l’école d’Economie et de Sciences Politiques de Londres et un Master de Sciences Politiques de l’Université d’Europe Centrale de Budapest. Elle enseigne actuellement à la faculté de droit pénal à Sarajevo et est chercheur pour le Pacte Européen de Stabilité. Elle a publié de nombreux articles pour différents périodiques et publiera en Décembre 2002 un livre intitulé « La Cour Pénale Internationale : entre mythe et réalité ». Sa proposition de recherche pour l’atelier concerne l’étude du multiculturalisme et de la sécurité à travers le cas de la fédération de Bosnie-Herzégovine (comment trouver un équilibre entre les droits collectifs et individuels dans une société multiculturelle ?).

Yesim BURUL – Ancienne étudiante de Transeuropéenne. Née en 1975, elle vit actuellement à Istanbul. MA de Media et Communication de l’Université de Londres. Actuellement doctorante candidate à l’école d’analyse culturelle d’Amsterdam, travaille sur « Les identités diasporiques : le nouvel espace culturel de la deuxième génération Turco-Germaine ». Elle enseigne à la Faculté de Communication de l’Université Bilgi (Istanbul). Présentatrice et réalisatrice à Radio Acik. Elle propose un examen des concepts « d’état-nation » et de « globalisation » dans le contexte de la production culturelle d’une diaspora. Elle aimerait le faire à travers l’analyse comparée de la production culturelle dans la diaspora grecque et dans la diaspora turque présentes en Europe occidentale.

Serife CAM – Née en 1975, elle vit actuellement à Ankara. MA en Radio, Télévision et Cinéma de l’Université d’Ankara sur le thème de « La composition des différences sociales dans les comédies télévisuelles ». Doctorante en journalisme sur le thème de « Problèmes épistémologiques et méthodologiques de l’approche de l’idéologie et du discours dans l’étude des médias ». Sa proposition pour l’atelier s’intitule « Les différences ethniques aux heures de grandes écoute : la télévision et les politiques de nationalisme culturel », l’objet est d’étudier l’étroite relation entre les représentations médiatiques et les politiques de nationalisme culturel.

Emilian CIOC – Né en 1978, il vit actuellement à Sighisoara. DEA de philosophie contemporaine française. Il effectue actuellement son doctorat sur l’ « accomplissement du nihilisme à l’époque moderne ». Il enseigne également la philosophie sociale et politique à l’Université de Cluj-Napoca. Il se propose pour l’atelier d’étudier les relations entre le postcommunisme et la résurgence du nationalisme au regard de la rationalité moderne.

Stilyan DEYANOV – Né en 1976, il vit actuellement à Sofia. DEA de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales – Paris. Il effectue sa thèse de doctorat à l’EHESS sur « les points de vue anti-européens des philosophes anti-modernes bulgares et roumains avant la seconde guerre mondiale ». Pour l’atelier il se propose d’étudier la présence du concept d’Etat nation dans leurs discours.

Dusica DIMITROVSKA – Née en 1974, elle vit à Skopje. Candidate à un master de philosophie. Elle a des activités de recherche au centre de recherche en étude féminine de l’Institut Euro-Balkans et à l’Université St Cyril et Methodius de Skopje. Elle est également présidente d’une ONG travaillant sur la résolution des conflits et promouvant la nonviolence. Elle se propose pour l’atelier d’étudier l’idée de démocratie et sa relation avec les conceptions traditionnelles et religieuses dominantes dans le sud des Balkans.

Mihaela-Cornelia FRUNZA – Ancienne étudiante de Transeuropéennes. Née en 1976, elle vit actuellement à Cluj-Napoca. Doctorante en philosophie sur « l’Ethique et Idéologie dans la philosophie politique féministe à travers le cas du féminisme libéral contemporain ». Elle enseigne à l’université de Cluj-Napoca et est secrétaire scientifique de la Société Académique pour l’Etude des Religions et des Idéologies ainsi que rédactrice du magazine culturel Piata Literara. Elle se propose durant l’atelier d’analyser les espaces publics de la ville de Cluj.

Frédérick DOUZET (intervenante) – Géographe, elle enseigne à l’université de Cergy-Pontoise (France).

Eva HYSKAJ – Née en 1973, elle vit à Tirana. Elle a un Master en études européennes de l’Université de Leuven. Sa thèse sur le nationalisme dans Balkans post-communistes est actuellement en cours. Elle enseigne également l’histoire des Balkans à la faculté de Tirana et effectue des recherches sur les minorités pour différents centres de recherches à Tirana. Elle propose pour l’atelier une étude du futur des nouveaux Etats des Balkans (Etats-nation ou Etat?, diversité confessionnelles et ethnique ou homogénéité ? le rôle du nationalisme sur les alternatives démocratiques de la région).

Rada IVEKOVIC (intervenante) – Elle est professeur associée de philosophie à l’université de Paris VIII, spécialisée sur les études féminines. Membre du bureau éditorial de Transeuropéennes.

Slobodan KARAMANIC – Née en 1975, il vit à Ljubljana. Doctorat d’anthropologie du quotidien en cours sur la problématique de la subjectivité et de l’identification, sur la relation entre universel et particulier et sur la construction de l’imaginaire social. Il est invité à enseigner l’anthropologie socioculturelle à l’université de philosophie de Belgrade. Il est également le fondateur et l’un des membres du bureau éditorial du magazine « Prelom ». Il se propose pour l’atelier d’analyser les relations entre libéralisme, socialisme et nationalisme à travers l’étude de cas concrets tels que les phénomène d’extrême droite dans le secteur civil.

Andrej KURILLO – Ancien étudiant de Transeuropéennes. Né en 1976, il vit à Kranj. Master d’histoire en cours sur les élites politiques et économiques slovènes entre 1890 et 1914. Il se propose pour l’atelier d’étudier l’identité nationale et la culture politique au dix-neuvième siècle et la continuité ou la rupture de celles-ci au cours du vingtième siècle.

William KLINGER – Né en 1972, il vit actuellement à Rijeka. Détenteur d’un master de sciences politiques de l’Université d’Europe Centrale de Budapest et préparant sa thèse sur la formation de l’identité nationale à Rijeka au cours du dix-neuvième siècle. Il propose pour l’atelier un travail de taxinomie du nationalisme et d’autres mouvements sécessionnistes ou séparatistes et une étude sur la place et les perspectives du nationalisme dans le monde moderne.

Yves LACOSTE (intervenant) – Professeur de géopolitique, il est également directeur du journal “Hérodote”.

Demet LUKUSLU – Ancienne élève de Transeuropéennes. Né 1977, elle vit actuellement à Paris. DEA de sociologie à l’EHESS. Doctorat en cours sur les relations entre l’Etat, la société et la jeunesse en Turquie à l’époque de la globalisation. Assistante de recherche à l’université de Kahramanmaras. Elle se propose d’étudier la perception de la jeunesse turque de la globalisation.

Leon MALAZOGU – Né en 1977, il vit actuellement à Prishtina. MA de sciences politiques sur “ le rôle des organisations internationales en tant que tierce parti dans les conflits ethniques internes”. Il enseigne à l’Université de Phristina et effectue des recherches au Kosovar Institute for Policy Research and Development. Il travaille également pour l’OSCE et a publié en 2002 un livre intitulé « les Albanais en tant que majorité et minorité, un dialogue régional ». Il se propose pour l’atelier d’étudier la coopération académique en tant que prévention des conflits.

Tchavdar MARINOV – Ancien étudiant de Transeuropéennes. Né en 1974, il vit actuellement à Sofia. DEA de l’EHESS – Paris. Il effectue sa thèse sur le conflit historiographique et linguistique bulgaromacédonien depuis 1948 et se propose durant l’atelier d’étudier l’ethnonationalisme en Bulgarie et en Macédoine à travers l’histoire nationale des deux pays depuis les années 60.

Nenad MISCEVIC (intervenant) – Il est professeur de philosophie à l’université de Maribor et à l’université d’Europe Centrale de Budapest.

Asim MUJKIC – Né en 1968, il vit actuellement à Sarajevo. Son doctorat s’intitule : “les caractères anti-essentialistes de la philosophie du pragmatisme”. Il enseigne maintenant « éthique et philosophie contemporaines » au département de sociologie de la faculté de sciences politiques de Sarajevo. Il se propose d’étudier pour l’atelier le rôle de l’ethnocapitalisme en tant que moyen de renforcer l’ethnoabsolutisme.

Halil NALCAOGLU (Intervenant) – Il enseigne la sociologie à l’université d’Ankara , et a travaillé récemment sur l’iconographie du nationalisme”.et sur le « sens du mot patrie (en arabe : Watan) ». Egalement rédacteur du journal bilingue Culture and Communication.

Maria SITARA – Née en 1969, elle vit actuellement à Athènes. DEA de sciences sociales de l’EHESS de Paris. Doctorante sur le thème de « les relations entre science, idéologie et politique dans la Grèce contemporaine à travers le cas du discours scientifique durant la guerre du Kosovo ». Elle est également membre d’Amnesty International et de l’Hellenic Political Association. Elle se propose d’étudier pour l’atelier le rôle des leaders d’opinion dans l’émergence du nationalisme.

Zsolt PATAKI (intervenant) – Diplomate à la délégation permanente hongroise à l’OCDE.

Assimakis TSERONIS - Ancien étudiant de Transeuropéennes. Né en 1975, il vit actuellement à Amsterdam. Après un BA de littérature grecque et de linguistique il fit un master de sciences du langage à l’université de Lancaster (UK) et démarrera prochainement un doctorat à l’université d’Amsterdam sur l’analyse du discours sur les immigrants en Grèce à travers les médias, les livres d’histoire et les discours quotidiens. Il se propose d’étudier pour l’atelier comment le traitement de l’histoire dans les manuels scolaires peut être le vecteur du nationalisme.

Radina VUCETIC-MLADENOVIC – Née en 1972, elle vit actuellement à Belgrade. Elle effectue sa thèse d’histoire sur l’ « Américanisation de la vie culturelle à Belgrade de 1945 à 1980 ». Elle effectue également des recherches pour l’Institut d’Histoire Récente et est directrice de programme de l’association d’histoire sociale EUROCLIO (association indépendante des professeurs d’histoire). Elle se propose pour l’atelier d’étudier l’image des autres à la fin des années 80 en Yougoslavie.

Stéphane YERASIMOS (intervenant) – Urbaniste, spécialiste des Balkans et de l’histoire ottomane.

 

 

Coorganisateurs

 

TRANSEUROPEENNES/RCE, Paris, France, est une ONG et une revue internationale de pensée critique agissant depuis 1994 dans les Balkans et depuis 1995 dans la zone Méditerranée. Elle cherche à promouvoir et à développer le dialogue démocratique et transculturel entre des intellectuels, des enseignants, des journalistes, des étudiants, des militants d’ONG, des multiplicateurs d’opinion dans les domaines des sciences politiques et sociales, des relations internationales, de l’art, de la culture et des médias. Cet atelier est organisé dans le cadre du programme Transeuropeenne “Agir après la guerre : altérité et construction démocratique dans l’Europe du Sud-Est” et de son composant “Démocratisation et savoirs”. Directrice Générale : Ghislaine GLASSON DESCHAUMES ; Responsable de Programme : Christophe INGELS ; Chargée de production : Suzana DUKIC ; Assistant chargé de production : Olivier ROBERT ; Administratrice : Lisa TICHANE.

INSTITUT FRANCAIS DE GEOPOLITIQUE - Université Paris VIII Saint-Denis. Directrice : Béatrice GIBLIN.

Coordination Scientifique : Christophe INGELS, Nenad MISCEVIC, Stéphane YERASIMOS.